Page 38 - Adec-Bulletin 04-2005
P. 38

Bulletin de l’Association “Les Amis de Comiac” (ADEC)                                                      Numéro 4  - 2005 - Page  39


             chaque année et pendant 10 ans une messe chantée   nant ainsi la cinquième chapelle.
             pour  le  repos  de  son  âme  (5). Mais  l’église  est  bien
             antérieure au XIV ème  siècle ainsi que le prouve quel-  Au cours du XVII  et XVIII  siècles divers
                                                                                 ème
                                                                                            ème
             ques vestiges romans restés en place.             travaux d’entretien ont été entrepris (ou prévus)
                                                               à l’intérieur de l’église grâce à certaines familles
             L’égli-                                   s    e   qui  en  échange  obtenaient  certains  privilèges
             m é -                                             tels  que  le  droit  de  place  de  leur  vivant  et  le
                                                               droit de tombeau à leur mort.

                                                               Sous l’impulsion d’Alain de Solminhac fut fondé,
                                                               en  1645, la confrérie du Saint  Sacrement. Elle
                                                               eut sa chapelle, au fond à droite en entrant, et il
                                                               fut décidé qu’elle serait recrépie, vitrée et la clô-
                                                               ture  réparée.  La  confrérie  possédait  ses  orne-
                                                               ments dont une toile peinte  mentionnée sous le
                                                               titre « Tableau du Saint Sacrement ».  En  1672,
                                                               Jean …., du village de Matau, donne 120 livres
                                                               «  à  employer  pour  l’église  »  et  en  1690,  Pierre
                                                               Genries, du village de Boussac, fermier du curé
                                                               Bonneville,  obtient  de  l’ancien  curé  Mezeyrac
                                                               240  livres  pour  faire  «  quelques  réparations  à
                                                               l’église » (5).

                                                               Le  plafond  de  la  nef  étant  en  mauvais  état,  en
                                                               1707,  la  famille  Mespoulhé  donne  40  livres
               Le chevet et les traces de construction de la première église   «  pour  être  utilisées  à  la  construction  du  lam-
                                                               bris », par lambris on entend le plafond en bois
             diévale fut presque entièrement détruite par les pro-  de  la  nef  qui  à  l’époque  était  plat.  En  1745,
             testants. Dès que les guerres de religion furent ter-  Christophe  Matau,  du  village  d’Alayrangues,
             minées les paroissiens se hâtèrent de la reconstruire   dont nous reparlerons plus loin, donne 10 livres
             « sur le même emplacement » en réutilisant les vesti-  « pour la réparation de la nef » (5).
             ges  existants.  En  1610,  elle  était  remise  en  état
             « avec ses quatre chapelles » (5).

                 Acte du 28 novembre 1649: « Comme soit ainsi que, comme par l’injure des guerres civiles, l’église de
                 Comiac eut été grandement ruinée, voire même mise en plusieurs endroits, à pied de terre, et depuis 40
                 ans en ça, feu Messire Henri de Grenier, vivant, seigneur de Comiac, aurait été restaurateur d’icelle ains
                 (avec) l’assistance de manans du dit lieu et paroisse, l’ayant remise en état avec ses quatre chapelles qui
                 sont en icelle en état qui se voyent à présent, reste seulement une chapelle vacante dédié à l’honneur de
                 Saint Sevin, appuyée au fond de la dite église, et hors d’icelle du coté du cimetière, tout à fait en ruine,
                 pour laquelle remettre en état que le service divin et pèlerins qui se vouent journellement à l’honneur de
                 ce saint, duquel la dite église est honorée d’avoir ses reliques, s’y puisse mieux faire, à la grande gloire
                 de Dieu et du Bon Saint » (5)

             L’abbé Gouzou fait remarquer que tous les habitants   Mais,  c’est  à  la fin  du XIX ème   siècle,  avec  l’abbé
             eurent à cœur de contribuer à sa restauration mais   Lacam, curé de Comiac de 1885 à 1906, que fu-
             « l’époque étant misérable… le style en fut pauvre et   rent  réalisés  les  plus  gros  travaux  qui  modifiè-
             mélangé comme en témoignent les bas côtés de l’égli-  rent  totalement  l’aspect  général  de  l’église  du
             se actuelle, seuls fragments qui subsistent ».    XVII ème  siècle. Il fit agrandir le chœur, surélever
                                                               la  nef  et  construire  le  clocher-porche  où  réson-
             En  1656, le vieil oratoire en ruine dédié à Saint Se-  nait « la plus belle cloche de la région » (5)...
             vin appuyé contre l’église mais indépendant de celle-
             ci et ouvrant sur le cimetière, lui fut rattaché deve-
   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43