Page 37 - Adec-Bulletin 04-2005
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Bulletin de l’Association “Les Amis de Comiac” (ADEC)                                                      Numéro 4  - 2005 - Page  38


                                        LES ÉGLISES DE COMIAC


                                                      Par Yvette Aquioupou






             Madame Yvette Aquioupou, qui collabore régulièrement à notre bulletin annuel, a entrepris une vaste étude sur les
             églises du canton de Sousceyrac et de ses environs.

             Pour ce qui concerne Comiac, elle a confié son manuscrit - largement illustré par des photos et des schémas - à notre
             association qui en a fait « une maquette et une présentation » prête à la publication dans un éventuel numéro hors sé-
             rie.

             Nous vous proposons ci-dessous le chapitre d’introduction de son document.





                  omiac  dérivé  de  l’anthroponyme  gaulois  com-  - Saint Perdoux de Candes (X ème  / XI ème  siècle)
             C  mios  (1) nous  dit  son  ancienneté.  L’ancien  lieu  dépendant  de  l’abbaye  de  Beaulieu,  qui  desser-
             de commios latinisé en commiacum devint le village  vait sept ou huit mas à l’ouest de Comiac
             de Comiac qui fut tour a tour assailli par les troupes  - Saint  Cirgues  de  La  Salesse  à l’est, dont le
             anglaises,  les  grandes  compagnies,  les  bandes  pro-  cimetière dit mérovingien fut utilisé par les ha-
             testantes qui détruisirent l’église et les armées de la  bitants de Lamativie jusque vers 1658.
             ligue. Son château du XII ème  / XIII ème  siècle dont il ne
             reste que de rares vestiges fut, dit-on, « le plus consi-
             dérable entre Saint Céré et Cardaillac ». Jusque vers       I - UN PEU D’HISTOIRE
             1658 la paroisse de Comiac comprenait le territoire
             de Lamativie.                                     Selon F. Pressouyre, l’église Saint Jean-Baptiste
                                                               aurait été une église baptismale (2) et saint Jean-
                                                               Baptiste  aurait  pu  succéder  à  quelque  vieux
                                                               culte solaire (3) dont on pourrait voir la survivan-
                                                               ce  dans  l’antique  croix  de  pierre  de  Carlux  (4)
                                                               (Kar=pierre, lux=lumière), cette  «  pierre  de  lumière »
                                                               n’est  pas  sans  évoquer  la  vieille  tradition  des
                                                               feux de la Saint Jean fêtés le 24 juin, jour de la
                                                               nativité de Saint Jean-Baptiste, ce qui inciterait
                                                               à voir dans la dédicace de l’église la volonté du
                                                               clergé de christianiser les célébrations païennes
                                                               du solstice d’été.

                                                               L’église  de  Comiac  comme  ses  voisines  de  Cal-
                                                               viac  et  de  Pontverny  n’est  citée  qu’au début  du
                                                               XIV   ème  siècle  :  dans  la  charte  des  coutumes
                                                               de  1304  « la vernière de l’église » fait partie des
             Côté nord où se trouvent concentré le plus grand nombre des ves-  limites  du  bourg.  Vers  1340,  Guillaume  de
             tiges des églises antérieures.                    Vayrac  (ou  Veyrac)  de  la  famille  des  seigneurs
                                                               de Comiac, alors qu’il est en Avignon au service
             Avant la construction de l’église Saint Jean-Baptiste   du pape, n’oublie pas dans le codicille de son tes-
             il  y  eut  sur  la  terre  de  Comiac  deux  autres  églises   tament,  sa  maison  paternelle  de  Comiac  d’où  il
             auxquelles nous réservons, compte tenu de leur inté-  est originaire, ni son église à laquelle il lègue 10
             rêt archéologique, un chapitre spécial.  Se sont :   florins  d’or  pris  sur  ses  biens,  pour  qu’il  y  ait
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