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Bulletin de l’Association “Les Amis de Comiac” (ADEC) Numéro 5 - 2006 - Page 14
Entretien avec Urbain Couzy tiques ont été négligées. J'étais pensionnai-
re. La discipline était dure, très dure. Mes-
17 Septembre 2001 ses tous les jours, nous étions très surveil-
(Transcription par Gérard Flament) lés, mais on jouait quand même. J’ai souve-
nance d’avoir été premier en version de
grec. J’ai arrêté les études à la fin de la 4
è-
me .
Jean-Pierre Poisot. Monsieur Urbain Cou-
zy, nous sommes aujourd'hui dans votre JPP. Pourquoi ?
maison et nous allons, si vous le voulez
bien, faire un voyage dans vos souvenirs de UC. J'avais besoin de travailler.
famille, d'école, de vie militaire et de la vie
de tous les jours de votre petite enfance à JPP. Reveniez-vous en cours d'année à Co-
nos jours. miac ?
Urbain Couzy. Mon grand père, Jean- UC. Oui, je revenais à la ferme pour les va-
Baptiste Couzy est né à la Salesse. Mon pè- cances de Pâques, de Noël, et aux grandes
re, Léon Couzy, est également né à la Sa- vacances. Je revenais en train ou quelques
lesse, en 1883 et moi, Urbain Couzy, je suis fois en voiture avec monsieur Simon, de
né à Pleimpeu, le 21 mars 1919. Je suis allé Calviac. J'avais toujours plein de bagages.
à l'école à Comiac dès l’age de six ans.
L'école de garçons était à côté de la mairie. JPP. Comment était la nourriture au petit
Le dernier de mes instituteurs fut mon- séminaire ?
sieur Vaguere qui a fini sa carrière à Ca-
hus. Je me souviens d’un instituteur rem- UC. La nourriture n’était pas très bonne,
plaçant qui était très fort pour le lancer de nous mangions surtout des patates. Le sé-
boules de neige ! Nous mangions au châ- minaire n'était pas gratuit mais quand mê-
teau et ensuite chez Bastit (chez Rosalie). me pas trop cher .
Pour aller à l’école à Comiac nous mettions
des sabots, même avec de la neige, nous JPP. Parlez-moi de votre famille.
mettions en plus des courroies pour tenir
les sabots. Ensuite nous avons porté des UC. Mon père Léon Couzy avait un bras
galoches. plus court que l’autre car il l'avait cassé par
trois fois. J’ai eu deux sœurs, l’une est dé-
JPP. A cette époque, que mangiez-vous ? cédée très jeune d’une méningite, elle au-
rait 94 ans aujourd’hui .
UC. La nourriture était très très frugale,
nous mangions surtout du pain coupé et JPP. Avez-vous connu à Comiac des gens
trempé dans la soupe. L'hiver nous man- célèbres ?
gions des châtaignes.
UC. Non, sauf monsieur Éloi Bastit qui
JPP. Et après l'école primaire ? était ingénieur électricien.
UC. Après l'école primaire, je suis parti au JPP. Avez-vous des souvenirs familiaux
petit séminaire, à Rocamadour. J'avais 11 marquants ?
ans. J'ai passé une maîtrise puis j'ai conti-
nué mes études à Gourdon. Nous avons UC. Très peu. Mon père avait un bras plus
beaucoup étudié les langues mortes, cela ne court que l’autre et cela le servit car au dé-
m’a pas servi à grand chose. Les mathéma- but de la guerre de 1914 il avait été dispen-