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Bulletin de l’Association “Les Amis de Comiac” (ADEC) Numéro 5 - 2006 - Page 32
à tous ceux qui avaient besoin d’aide, qu’ils
soient parents ou amis. Elle recueillit Jo
Moulin qui faisait parti d’un groupe vocal
et son vieux père Joseph qui finit ses jours
chez elle .
Vers les années 1955, Jo Moulin lui présen-
ta un jeune enfant qui s’appelait Émile
G..., presque à la rue, en lui demandant de
s’en occuper. Marthe le recueilli chez elle et
ce fut le début d‘une longue histoire qui
marqua la vie familiale. Émile était un en-
fant très débrouillard, elle essaya de l’en-
voyer à l’école, puis lui trouva un emploi
Marthe en 1950 comme garçon d’ascenseur à la Samaritai-
ne. Mais là n’était pas sa vocation. La vie
Il était une fois une tante seulette très mouvementée que vécut ensuite le jeu-
qui passait près des bois sa paisible retraite. ne homme amena Marthe a beaucoup voya-
Elle avait, en septembre, accompli un parcours
que l’on dirait fort long si l’on comptait les jours. ger: l’Afrique du Sud, l’Angleterre, le Mexi-
Le chiffre pour les ans serait plus raisonnable que, à rouler en Porches 911, se déplacer en
et celui des saisons beaucoup plus présentable, avion de location.
mais pour fêter ici ce grand évènement
nous allons lui souhaiter Elle avait pour lui les yeux de Chimène, ne
ses quatre vingt printemps. cessait de chanter ses louanges, quand il
Ou si vous préférez ses quatre fois vingt ans était là plus personne n’avait d’intérêt.
car des vingt ans bien sûr elle a toujours l’allant, Puis ce qui devait arriver arriva. Marthe
la gaîté, l’optimisme, et aussi la santé
qu’elle va s’efforcer, c’est certain, de garder. fut très marquée par la nouvelle de la dé-
Nous chargeons cette fleur et sa modeste carte tention de son protégé.
De dire tous nos vœux à notre Tatie Marthe
Malgré cet échec, la vie de Marthe fut des
…………………………………………………………… mieux remplies, elle milita au M.R.P aux
côtés de sa cousine Madame Germaine
2000 - Le 24 février Marthe décède à la Peyroles alors députée, vice présidente de
maison de retraite de l’hôpital de Saint Cé- l’Assemblée Nationale. Elle fut une résis-
ré. tante active auprès du médecin-chef (Dr
Meyer) de son service qui était responsable
Orpheline de mère très jeune, elle est res- d’un réseau de résistance entre 1939 et
tée à la ferme de Bertrandes à Comiac pen- 1945. Le 25 août 1945, lors de la libération
dant que son frère Pierre faisait ses études. de Paris, avec sa cousine Louise, elle alla
Puis à son tour, elle entreprit les siennes au devant de la Division Leclerc qui entrait
pour être assistante sociale. Porte d’Orléans. Dans l’euphorie, elles vi-
rent un char nommé « Rocamadour ». Elles
Elle débuta dans la banlieue parisienne coururent chercher une bouteille de Cahors
dans le secteur de Montrouge-Gentilly, puis qu’elles réservaient pour une grande occa-
devint responsable de L’OPHS de Montrou- sion et elles la rapportèrent au serveur du
ge, organisme qu’elle dirigea jusqu’à sa re- char avec une grande joie !….Cuisinière
traite. hors pair, ses réceptions sont restées célè-
bres. Une petite table ronde lui servait
Très généreuse « Tatie Marthe » comme pour présenter les apéritifs et elle aimait
l’appelait toute la famille, a ouvert sa porte bien le whisky-schweppes ! Elle organisa de