Page 37 - Adec-Bulletin 05-2006
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Bulletin de l’Association “Les Amis de Comiac” (ADEC)                                                      Numéro 5  - 2006 - Page 37


             (aujourd’hui de campagne) de la famille Cham- compagnie  Curamalan,  représentée  par
             predonde,  construite  en  1920  et  située  à  Édouard Casey, vendit les terres à Clément
             quelques kilomètres de Pigüé, au milieu de  Cabanettes  qui  fonda  la  ville  en  1884.  A
             ses  500  hectares.  L’accueil  est  extrême- partir de 1943, Pigüé devint un arsenal mi-
             ment chaleureux. Nous évoquons l’histoire  litaire et elle est aujourd’hui le siège d’une
             de la colonisation, de la famille et des rela-   importante caserne.
             tions avec l’Aveyron. Le père de M. Cham-
             predonde  était  arrivé  avec  ses  parents  à  La  ville  aux  larges  avenues  à  angles  vifs,
             l’âge  de  2  ans.  La  maison  est  remplie  de  aux grands espaces verts, aux maisons in-
             souvenirs,  photos  et  généalogies  des  origi-  dividuelles simples, rappelle celles du « far
             nes aveyronnaises. Dans un salon se trou-        West » américain. La vie semble organisée
             vent des tableaux impressionnants des an-        entre différents cercles et on cultive les ra-
             cêtres émigrants.                                cines aveyronnaises (une association existe ici























                                                                          Pigüé




             Le lendemain, nous visitons la ville. Pigüé      et  là-bas).  Les  exploitations  sont  dissémi-
             (12793 habitants) est  le  chef  lieu  du  district   nées  dans  le  district,  de  200  à  plusieurs
             de  Saavedra  (3451 km² et 19411 habitants). Le   milliers  d’hectares,  pour  des  élevages  ex-
             climat y est agréable, avec une températu-       tensifs de bovins. Seuls sont cultivés quel-
             re moyenne minimale de 7,2° et maximale          ques  hectares  de  blé,  tournesol,  maïs  ou
             de 21°. Les terres appartenaient, vers 1850,     sorgho autour des fermes. L’église est plu-
             aux  aborigènes.  A  mesure  de  l’avancée  du   tôt ordinaire mais dans le cimetière les mo-
             chemin  de  fer,  elles  étaient  concédées.  La   numents funéraires sont imposants. Dès le
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