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Bulletin de l’Association “Les Amis de Comiac” (ADEC)                                                      Numéro 5  - 2006 - Page 33

             nombreuses réunions de famille chez elle, à      faisait preuve d’une grande volonté.
             Saint Martin où elle louait une petite mai-
             son  à  l’année.  Très  attachée  à  la  famille,   Une  fois  encore  elle  fut  hospitalisée.  Son
             elle rendait visite à chacun de ses cousins-     état de santé permit son transfert de l’hôpi-
             cousines soit à Figeac, à Tour de Faure, à       tal Bon Secours à la maison de retraite de
             Brive, à Carennac, à la Chapelle Saint Gé-       Martel  d’où  elle  fut  ensuite  dirigée  vers
             raud. Elle se mit au service des malades.        l’hôpital de Saint Céré où elle mourut.

                                                              Selon ses dernières volontés elle a été inci-
                                                              nérée,  après  une  messe  d’enterrement  à
                                                              Saint  Martin,  au  crématorium  de  Péri-
                                                              gueux et ses cendres ont été ramenées dans
                                                              une urne, dans le caveau de Saint Martin
                                                              où elle repose auprès de son père.

                                                              Que  de  chemins  parcourus  par  la  Demoi-
                                                              selle de Bertrandes ! Sur la fin de sa vie,
                                                              sa  famille  voulut  l’amener  en  visite  à  Co-
                          Marthe Ayroles en 1990              miac, sur le lieu de sa petite enfance. Mais
                                                              elle  ne  descendit  pas  de  la  voiture  et  de-
                                                              meura longuement silencieuse…   Les sou-
                                                              venirs enfouis, sans doute trop douloureux
                                                              la submergeaient-elle ? Nul ne sait…

                              Marthe en 1990                  Il me plait de croire que parmi ses souve-
                                                              nirs se glissaient aussi l’image flamboyante
             Elle  avait  parfois  des  jugements  hâtifs  et   du  grand  cantou  l’hiver  et  le  craquement
             brusques. Mais toujours sa bonne foi était       des châtaignes odorantes que l’on y faisait
             totale  et  si  elle  s’apercevait  qu’elle  était   griller.
             dans l’erreur, elle s’excusait volontiers  car
             son but n’était jamais de nuire à quiconque.     Peut-être se rappelait-elle la fête organisée,
                                                              en 1920, pour ce grand évènement que fut
             Quelques fois elle était prise d’un irrésisti-   le  baptême  d’une  cloche  de  l’église  de  Co-
             ble  besoin  de  dépenser  et  si  elle  était  un   miac, avec sa grand-mère pour marraine !
             peu juste sur le plan financier, cela n’avait
             pour  elle  pas  d’importance  car  elle  faisait   « Maman Marie », comme mémé Louise, lui
             ensuite un régime draconien pour économi-        avait-elle  dit  en  lui  tenant  la  main  ?  :
             ser. A ceux qui lui en faisaient le reproche     « chuuuut … écoute, écoute, entends-tu dans
             très  amical,  elle  répondait  en  souriant     le bois près de la deveze (debésa), c’est le cou-
             « toute ma vie j’ai tiré le diable par la queue   cou qui chante ! C’est le printemps …! »
             et elle n’a jamais cassée ».
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             Quand  la  maison  que  lui  destinait  Émile
             fut vendue, elle vint à Carennac où elle fut     Merci à Jean-Claude Ayroles pour l’aide précieuse qu’il
                                                              m’a  apporté  dans  la  recherche  d’informations  concer-
             une voisine fort agréable. Très croyante et      nant Marthe Ayroles. Merci également à Françoise, Mi-
             très pieuse, elle allait souvent à la messe.     chèle et Marie-Christine pour m’avoir confié les photos
             Dans sa jeunesse, à Comiac, elle avait fait      illustrant cet article.
             le catéchisme au futur abbé Mespoulhé.

             Opérée des deux hanches à deux reprises à
             une  quinzaine  d’années  d’intervalle,  elle
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