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Bulletin de l’Association “Les Amis de Comiac” (ADEC) Numéro 5 - 2006 - Page 38
lendemain, je pars à la recherche de Syl- dant trois jours. Puis chacun partait vers
vain Genries (mairie, registres, cimetière et son destin.
autres pistes…) Plusieurs jours de démar-
ches et la déception s’impose: aucune tra- Aujourd’hui ce vaste espace est devenu un
ce ! musée où l’on trouve les objets apportés
Nous rentrons à Buenos aires déçus mais par les émigrants (outils, valises et leurs mai-
avec un ultime espoir. La fille de M. et gres contenus) les photos des bateaux et des
Mme Champredonde qui dirige une agence files de personnes ainsi que des arbres gé-
de voyage nous dit d’aller consulter les ser- néalogiques.
vices de l’immigration. Ce que je fais le len-
demain de notre retour. J’y trouve une lon- Le planton nous informe que le préposé
gue queue de personnes qui attendent leur n’arrive pas avant 10 heures 30, or le
tour pour tenter d’émigrer aux États Unis temps nous presse car nous prenons l’a-
ou de revenir en Europe dans les familles vion pour la Patagonie à midi.
d’origine ! Quel paradoxe !
Après avoir allumé l’ordinateur, le préposé
On nous indique à 300 mètres de là une me demande le nom et le prénom de la per-
grande cour intérieure avec des jardins. sonne recherchée. Mon cœur bat très fort.
Nous pénétrons dans un immense hall, de Et quand, quelques secondes après, appa-
la dimension d’un demi terrain de football, raît sur l’écran la fiche d’émigration l’émo-
très haut de plafond, situé près du port. tion est immense...
C’est une sorte de salle de transit et de
triage où étaient répertoriés les arrivants. … et … les recherches continuent !
Ils étaient ensuite examinés par des méde-
cins pour éviter l’importation de maladies ——
et enfin logés et nourris gratuitement pen- (1) du hameau de Boussac
Certificat d’arrivée de Sylvain Genries à Buenos Aires, le 20 février 1890